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Il était une voix Eric Cartman de South Park – alias Christophe Lemoine

Aujourd’hui, « il était une voix » rencontre le comédien chanteur, Christophe Lemoine. Sa voix est devenue populaire, depuis notamment son interprétation notoire de l’affreux Eric Cartman de South Park. Rencontre avec cet artiste à part, qui ne se prend vraiment pas au sérieux.

– « Il était une voix » Christophe Lemoine.

Il était une voix : Eric CartmanChristophe, tu es chanteur, comédien, musicien, tu as suivi des cours de saxophone et des cours de théâtre à Sucy-en-Brie. Et depuis l’âge de 17 ans, eh bien, tu écris des chansons. Et tu es connu pour être la voix du cultissime Eric Cartman, ce petit gros de South Park : raciste, antisémite, misogyne, homophobe, doublé par Trey Parker, en vo.

Est-ce que tu te rends compte Christophe de l’engouement que le public a, par rapport à ton interprétation vocale sur Cartman ?

– En fait, je m’en rends compte quand on avait été dans les salons, parce que là, il y a énormément de monde et c’est vrai que c’est parfois très surprenant de voir à quel point les gens sont attachés à la voix de ce personnage.

– Pourquoi d’après toi ? Parce que c’est un personnage qui canalise toutes les haines ?

– Pas du tout, c’est l’interprétation que je lui offre. Non mais c’est un personnage marquant parce que dans les faits, c’est le seul à pouvoir dire des choses que, maintenant, il est politiquement incorrect de le dire.

Mais il en est attachant parce qu’il a une petite sensibilité qui est immonde, bien sûr, mais qui visiblement plaît beaucoup.

 

Ok, c’est bon, les mecs, approchez-vous ! On doit tous assister à ça. Alors tu es prêt ? Tu dois dire : je suis un con et je mérite ce que vous allez me faire. Allez putain : je suis un con et je mérite ce que vous allez me faire.

Je suis un con et je mérite ce que vous allez me faire.



– Elle colle à l’original cette voix ? Ou alors tu en as fait une interprétation libre ?

– Non, on a essayé, en fait, quand on a passé les essais de se rapprocher évidemment le plus possible de l’original. Et, eux en original, ils sont trafiqués, c’est-à-dire que les voix sont montés dans les aigus. Et nous, en France, non.

En original, il est un tout petit peu plus aiguë, puis les années passent, moi ma voix s’aggravant, il doit y avoir une petite différence parce qu’on arrive à la 15ème saison maintenant.

Mais, on essaye de coller le plus possible à l’original, là où ça change un tout petit peu c’est que, bien évidemment, des choses qui passent en anglais, enfin en américain en l’occurrence, qui ne passent pas du tout en français ; donc c’est là où on fait des petits changements.

– Mais bon et puis à l’antithèse de Cartman, tu doubles Butters, qui est le plus doux, le plus innocent de la série.

– Tout à fait !

– Comment tu les démarques vocalement ?

– Alors là, c’est carrément bad dans la gentillesse. Cartman, il est très méchant comme ça, il fronce les sourcils. Et Butters, il est tout naïf, il est tout tendre, c’est la pureté quoi, c’est une émeraude ce petit Butters. Voilà, c’est comme ça que j’essaie de les différencier au mieux.

– à partir de leurs personnalités en fait ?

– Tout à fait ! L’agent de la naïveté chez Butters et la saloperie chez Cartman. Et puis, il est avide, il veut du pognon, enfin tout ce qui est bon à prendre, il le prend.

– Et puis Christophe, tu es également la voix régulière de Jack Black, Thomass Jacob, que tu as doublé dans L’Amour extra-large, Diablesse…

 

J’ai vraiment été le roi des débiles, je suis mature, je n’ai pas d’égard pour toi, bref, je suis un imbécile.

 

– Tu es la voix de Sean Astin, que tu suis depuis la trilogie du Seigneur des Anneaux, le rôle de Sam Gamegie.

 

Je me demande si toutefois, nous figurerons dans les chansons ou les histoires.

Quoi ?

Je me demande si les gens diront un jour : écoutons l’histoire de Frodon et de l’Anneau. Et je répondrai : oui, c’est une de mes histoires favorites.

 

– Et puis du très beau Joshua Morrow, depuis plus de dix ans : Nicolas Newman dans les Feux de l’amour.

 

Disons que si ça peut t’aider de te simplifier la vie quelques jours, considère ça comme un bonus.

 

– Et ce qu’il t’est arrivé Christophe, de venir sur un plateau de doublage et de te dire : oh la la, ça ce n’est pas pour moi ?

– Oui, ça m’est arrivé ! Parce que j’ai commencé le doublage quand j’avais 9 ans. Et puis les gens ne se rendent pas compte que tu grandis. Et donc un jour, enfin ça m’est arrivé un bon paquet de fois, quand j’avais 22 ans, le chef de plateau ne m’avait pas vu depuis longtemps et puis me disais : tiens Christophe, tu fais ce petit garçon-là, le garçon, il avait 10 – 11 ans.

Je lui dis, j’ai mué depuis.

Donc, là, je ne me pose pas la question si les gens disent que ça ce n’est pas pour moi. Il y a des fois où je dis : c’est très mal distribué, il aurait fallu le filer à quelqu’un d’autre.

– Mais justement ce qui est beau chez toi, Christophe, c’est que, comme tu le dis, tu as commencé très jeune et on ne te sent pas blasé, on sent que tu es toujours heureux, tu as gardé un côté très ludique à la chose.

– Bah oui, c’est une chance extraordinaire de pouvoir faire ça.

– Et peut-être aussi, Christophe, parce que tu t’investis artistiquement ailleurs et tu t’enrichis ailleurs et c’est pour ça que tu arrives à la barre, chargé de plein d’autres expériences.

Alors notamment, dans la musique, il y a un endroit fétiche que tu affectionnes particulièrement qui est la Pomponnette, où tu retrouves toute ta bande : Poivey, Antoine, Arbessier, Fanion, Beretta et vous chantez, parfois toute la nuit.

– Ce n’est pas parfois, c’est toute la nuit même.

– C’est toute la nuit, c’est merveilleux ! Comment ça vous est venu cette envie de faire ça ?

– Ah bah, ce n’est pas une envie, en fait, on a été sollicité parce que comme tu l’a dit précédemment, on fait des chansons depuis l’âge de 17 – 18 ans avec Adrien Antoine.

– Attends, il y a Antoine qui est la voix entre autres d’Ashton Kutcher, Adrien Brody et j’en passe.

– Oui. Et d’ailleurs, c’est assez injuste parce que lui, il ne double que les mecs super beau et parfaitement élégant et superbement dandy. Et moi, je me trouve toujours à doubler les gros, les racistes, les antisémites, ça va finir par se savoir et ça va me causer du tort et ça me déplaît fortement.

– C’est profondément injuste Christophe !

– Oui, il va falloir faire une pétition ou quelque chose comme ça.

– Je te soutiendrai.

– Merci.

 

Jamais, il ne faut jamais dire jamais. Ne pas subir le poids des regrets.

 

– Tu t’enrichis, Christophe, par la musique et puis au théâtre, tu as joué : on se voyait déjà au Montmartre, Galabru, Jacques et le Haricot magique, au théâtre les Déchargeurs repris au casino de Paris et puis Chambres d’hôtes, par le regretté Gérard Rinaldi et Sylvie Loeillet. Le théatre, c’est important pour toi Christophe ?

– Ah ben, c’est essentiel ! Moi, j’ai commencé le théâtre j’avais 7 – 8 ans et j’en ai toujours fait toujours.

– En saxophone ! J’ai eu un prix de saxophone.

– Une médaille d’or d’ailleurs, je crois ?

– C’est essentiel ! C’est ce que tu disais tout à l’heure, le doublage, c’est formidable. Mais c’est une partie du métier.

– Au cinéma, Christophe, tu as également doublé Laurence Fishburne dans Apocalypse now, la version de 2001, Mike Epps dans Next Friday, Matt Doran dans Matrix.

 

Du sarrasin bouilli, tu as goutté le sarrasin bouilli ?

Non, mais techniquement toi non plus.

Et c’est là que je veux en venir, c’est ça, parce qu’il y a un truc pas clair. Comment les machines savent quel goût doit avoir le sarrasin ?

 

– Et puis dans le très beau Eight Mile, avec Eminem, tu as doublé le magnifique Omar Benson Miller.

– Oui

– Est ce que, Christophe, il y a un doublage qui t’a particulièrement touché ?

– Oui, il y en a un qui m’a particulièrement touché, c’est Requiem for a dream, où j’ai la chance de faire Jared Leto et c’est un film incroyable.

 

Tu te fous de ma gueule ! Ne me dis pas que tu ne sais pas flairer de la came là où il y en a. Eh merde, on a rien à perdre au contraire, c’est un bon plan et si on arrive là-bas les premiers, on fixera nous-mêmes les prix. Alors je ne te dis pas comment on se la coulera douce pendant que d’autres connards iront le dealer pour nous. 

 

– Alors chez Disney, parce que tu prêtes ta voix beaucoup aussi à Disney : Sid de Toy Story.

– Oui, j’étais bien petit.

 

La monstrueuse ! Extrêmement dangereux, ne pas laisser à la portée des enfants.

 

– Tu es Max de Dingo et Max ?

– Oui, avec Dingo qui était fait par Gérard Rinaldi.

 

Ben, en réalité mon père connaissait, enfin, je veux dire connaît Powerline, ils ont joué ensemble dans un groupe, alors…

 

– Ah oui, et puis Squint dans l’Age de glace 4.

– Oui, c’est le petit lapin, il est bien rigolo.

– Taram dans Taram et le chaudron magique.

 

Mon ami !

Tu parles d’un ami, tu m’as laissé tomber dès que…. Peu importe !

– C’est amusant Christophe, les dessins animés ?

– Ce qui est très sympa, c’est que moi, j’ai un jeu généreux, dirons-nous. Moi, j’aime bien en faire des caisses, j’aime bien quand ça joue, je n’aime pas quand c’est minimaliste.

On me dit souvent : Christophe fait en un petit peu moins. Mais ce qui est bien sur les dessins animés, c’est qu’on peut se lâcher, on peut faire n’importe quelle voix et d’ailleurs, c’est assez rigolo, mais la plupart des gens qui font du dessin animé, quand on se retrouve sur un plateau de dessins animés, les gens se plantent moins que lorsqu’on fait du live.

Parce qu’ils ont une approche différente, comme tu changes ta voix, il y a un lâcher prise évident et ça, c’est bon, c’est vraiment plaisant. Le dessin animé, c’est le pied.

 

Ahh, mais c’est pourtant bien l’adresse l’Excore satelicom, il ne serait pas hors service ?

Ahahaha, c’est toi qui seras derrière moi.
Ohhh Ah ouais ?
Ouais
Ah ouais ?
Ouais
Ah ouais ?
Ouais

 

– Joe Dalton dans les Dalton. Et en séries, alors je ne peux pas tout retenir parce que ta carrière est énorme Christophe.

– Immense !

– Stargate Universe, David Blue le rôle de Eli Wallace. NCIS : Brian Dietzen, le rôle de Jimmy Palmer. 24 heures chrono : tu retrouves Sean Astin, avec le rôle de Lynn McGill.

 

Ta première impression monsieur Palmer ?
On devrait voir bien plus de sang qu’il y en a.
Tu te bases sur quoi ?
Ben, sur la position du corps de la victime.

Qu’est-ce que c’est ?
Quoi ?
La fenêtre que vous venez de fermer, c’était quoi ?
C’étaient les protocoles de la défense.
Qu’est-ce qui se passe ici ?
Lynn, s’il vous plaît, calmez-vous !
Ne me dites pas de me calmer. Tous les deux, vous manigancez quelque chose, c’est intolérable.

 

– Il me semble, Christophe, que tu as rencontré Joshua Morrow ?

– Oui, j’ai rencontré Joshua Morrow, pas très loin d’ici d’ailleurs.

– Grâce à TF1,

– Grâce à TF1, parce qu’en fait, ils sont venus tourner quelques épisodes des Feux de l’amour à Paris, ils m’ont invité, j’ai passé quelques heures avec lui, qui est un mec absolument adorable et très beau, mais vraiment très beau. Moi qui ne suis pas spécialement porté sur les garçons.

– Comme toi Christophe !

– Oui, moi j’ai un charme naturel qui fait l’évidence, mais lui, il a vraiment une belle plastique. Très sympa, tous, on était vraiment adorable.

– Et puis, Sean Astin, également, en avant-première mondiale pour la trilogie.

– Oui, je l’ai rencontré, c’est un type vraiment sympa mais vraiment sympa.

– Christophe, il y a ton site aussi : Chrsitophe et Adrien, tu peux nous en parler ?

– Il y a un an et demi deux ans, on a une boîte de production qui s’appelle 29-30.

29-30 production, avec lesquelles on fait tous nos clips, nos petits courts-métrages, que l’on met sur le site : www.christophe-et-adrien.com que vous pouvez aller visiter quand vous le souhaitez.

– Mais avec plaisir !

– Sur YouTube, il y a une page également 29-30 production et Christophe et Adrien.

– C’est une belle amitié Adrien Antoine ?

– Ahh Adrien Antoine, c’est…

– Ton petit frère ou bien ton grand frère ?

– Non, c’est même une sorte de moitié qui est là, de façon permanente. Ah oui, j’avoue que, heureusement qu’il est là, sinon ma vie serait bien terne.

– C’est une belle déclaration.

– Christophe, il est temps pour nous de passer à l’impro libre.

 

Ah ben écoute, très chère Nathalie, je suis vraiment content d’être ici, au pavillon des lettres. Oh la la quel bel hôtel ! Ici, au moins, on ne rencontre pas de gros connard. Ohh, je suis vraiment très heureux, je suis bien assis, en plus j’ai eu la chance d’avoir un bon petit verre de vin blanc, ce qui m’a parfaitement ragaillardi. Maintenant, je t’emmerde et je rentre dans ma maison. 

À bientôt Nathalie Choupinou !

 

– Merci Christophe !

– Mais je t’en prie.

– À bientôt !

– À très bientôt !

 

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