Il était une voix Philippe Peythieu (alias Homer Simpson)
Bonjour à toutes et à tous.
Cette semaine, « il était une voix » rencontre une star du doublage Philippe Peythieu. Philippe Peythieu est entre autres la voix du fabuleux Danny Devito, mais il est surtout la voix du légendaire Homer Simpson. Allez, c’est parti !
– Philippe, c’est toi la voix d’Homer Simpson, ce personnage culte dans la série, non moins cultissime « les Simpson ». Quelle magnifique aventure !
– C’est vrai que c’est une belle histoire parce que ben d’abord, j’ai connu Véronique Augereau « Marge Simpson ». Je l’ai connu sur le casting et c’est d’autant plus une belle histoire qu’on a une petite fille ensemble et puis que cette histoire, ça dure depuis 23 ans.
– Et tu as tout de suite trouvé cette voix ?
– Quand j’ai passé le casting, je ne savais pas du tout ce qu’on me demandait. J’ai fait deux séries d’essais : la première fois sur une version mexicaine, donc je n’avais même pas les dessins, j’avais des animatiques et puis le timbre de voix devait les intéressés puisque après, dans un deuxième temps, les producteurs américains de Gracies Films se sont déplacés de Los Angeles et voulaient finaliser la version française.
Donc, là, ils m’ont demandé de faire des TOU TOU TOU, dans toutes les émotions possibles (d’horreur, de tendresse, etc…). 6 mois après, le fax est arrivé de Los Angeles, comme quoi j’étais choisi sur Homer Simpson et Véronique était choisie sur Marge. Et ça, ça nous a rapprochés.
Bienvenue dans la cuisine de l’avenir. Dès aujourd’hui Marge, combien tu paierais pour une poêle de tomates frites ?. Rien ! Ne réponds pas tout de suite. Regarde, c’est fastoche, je vais faire des hamburgers avec la plus belle création de Dieu : le ressort ! Attention les yeux.
– Dans la série, tu doubles également Abraham Simpson, Otto Bus ?
Jusqu’où je peux descendre ?
Oh, je ne réussirai jamais, j’ai eu 0 la dernière fois et maintenant, c’est cuit.
Tu peux y arriver, Otto. Tu es l’adulte le plus cool que je connaisse.
Waouh, c’est la première qu’on me dit que je suis adulte !
– Philippe, tu prêtes également ta voix au fabuleux Danny Devito, tu le doubles dans Batman le défi, le rôle du pingouin.
– C’était très difficile, parce que c’est une composition. C’était le rôle du pingouin, donc là, je suis sorti de cette épreuve je n’avais plus de voix. Je me suis vraiment massacré la voix sur ce doublage, mais à l’arrivée, c’était bien.
Moi, je suis vieux comme toi ! Et comme toi ! Je veux qu’on me respecte.
– Dans Mars Attacks, le rôle de Rude Gambler.
Eh, eh, ce n’est pas parce que t’es fringué comme Pharaon que t’es obligatoirement le chef. Mais regarde ça, c’est n’importe quoi ! On est perdu, il nous a amenés dans un labyrinthe. Ouais bah moi, je repars à l’hôtel !
– Dans Austin Powers, dans Goldmember, il joue son propre rôle.
Eh trouduc ! Je suis par-là, je suis Mini-moi. Venez me choper !
– Tu as préféré doubler dans quoi ?
– J’ai adoré dans Matilda. Parce qu’en fait, c’est l’histoire des Simpson en live. Si on devait tourner en live les Simpson, ça serait Danny Devito quoi. Il ressemble tellement à Homer donc c’est mon alter ego en live, Danny Devito.
T’es une menteuse !
Je veux aller à l’école.
À l’école ? C’est hors de question. Qui signerait quand on apporte les colis ? On ne va pas laisser des paquets hors de prix moisir devant notre porte. Va regarder la télé comme une bonne petite fille.
– Tu doubles également Joe Pesci dans Moonwalker, Mister Big, Xander Berkeley dans Terminator 2 le jugement dernier.
Etes-vous le tuteur légal de John Connor ?
Oui Mr l’agent, qu’est-ce qu’il a encore fais ?
Pourrais-je lui parler, s’il vous plaît ?
S’il était là, bien sûr ! Il a enfoncé sa bécane ce matin, il peut être n’importe où.
Vous avez une photo récente de John ?
Oui, attendez !
Vous ne pouvez pas me dire ce qui se passe ?
J’ai juste quelques questions à lui poser.
– John Amos premier dans Haute sécurité, c’est toi qui l’as fait.
– Oui
– Le capitaine Meissner
– Oui
– Michael Jeter, auteur dans Jurassic Park 3.
Vous n’êtes pas vraiment un mercenaire, n’est-ce pas ?
Je n’ai jamais dit que je l’étais.
Oui, c’est vrai. Qu’est-ce que vous êtes ?
Eh ben, je suis comme un agent de tourisme, un des gars de l’équipe est tombé malade, il n’a pas pu venir.
Attendez, alors vous avez une quincaillerie ?
Quincaillerie-carrelage, oui.
On ne sait jamais rien sur les gens, pas vrai ?
– Et dans Men in Black, tu doubles Tim Blaney, Franck le chien.
– Oui, dans le premier. Là, je me suis amusé.
Arrête, arrête, arrête ! Ça va, ça va !
Rosenberg, ce n’était pas n’importe quel Archélien. C’était le gardien de toute une galaxie, il se croyait en sécurité sur Terre.
Et la bestiole a débarqué.
La galaxie est la meilleure source d’énergie subatomique de tout l’univers, si les bestioles mettent leurs sales griffes dessus, les Archéliens peuvent aller se faire voir.
– Et puis dans Harry Potter, tu incarnes le rôle du méchant Lord Voldemort, joué par Richard Brenner. Alors, ça aussi ça doit être génial à doubler, les rôles de méchants ?
– C’est un esprit où il fallait trouver une voix très aérienne.
Hahahaha du courage, tes parents l’avaient aussi. Dis-moi, Harry, n’aimerais-tu pas revoir ton père et ta mère, ensemble ? Nous pouvons les ramener.
– J’ai doublé aussi Stephen Rea, que je double maintenant régulièrement dans V pour Vendetta et puis dans Underworld 4.
La question que je veux poser et à propos de Sainte-Marie, du Sri waters. Cette question qui m’empêche de dormir depuis 24 heures.
– En dessin animé, on peut t’entendre dans Les indestructibles, tu es Monsieur l’Œuf.
– Oui, Monsieur l’Œuf.
Vous avez autorisé le paiement de la police, Walker ?
Un vol avec effraction, Monsieur l’Œuf, leurs multirisques les couvrent.
Je me contrefiche de savoir s’ils sont couverts. Ne me parlez pas de leur couverture ; dites moi comment la compagnie peut faire des profits ?
– Dans Kung Fu Panda 2, tu es Victor Garber, le maître Rhino foudroyant.
– Oui
– Et tu as récemment, Philippe, participé à un court-métrage d’animation qui cartonne sur le web et qui s’appelle Bad Toys 2.
– Voilà, ça c’est la magie du web parce que j’avais posé ma voix, il y avait Richard Darbois aussi, il y avait Thierry Ragueneau. On était 3, donc on avait enregistré des voix, on n’avait pas du tout d’image comme ça. Mais vraiment, gracieusement, puisque c’était un court-métrage d’animation. C’était un Daniel Brunet qui m’avait contacté et puis on a fait ça. Et après, eux, ils ont fait un fabuleux travail, mais vraiment d’animation, de montage, d’effets spéciaux. Ils ont fait un boulot meilleur, il suffit de regarder sur le net, ça cartonne.
– À partir de vos voix, tout a été élaboré ?
– Tout a été élaboré et ils ont fait ça avec des bouts de ficelle avec les jouets qui étaient dans leur chambre etc.
– Magnifique
– Alors comme ils ont eu plein de retour dans le monde entier, ils ont fait une version anglaise, une version allemande sous-titrée.
– Bad Toys 2
Le van, là-bas.
Hahaha, mon plan a fonctionné, je suis trop génial.
Oulah, chef, je crois qu’on a les gentils aux fesses.
Déjà ! Sème-les ! Débrouille-toi !
– Tu doubles également le rôle du méchant Barbazul dans Cendrillon, elle était une fois dans l’ouest de Pascal Hérold.
– C’était encore une magnifique histoire parce qu’on a créé des voix, il y a maintenant presque deux ans. Donc, il y a deux ans de fabrication pour ce film qui est entièrement une production française. Pascal Hérold qui avait réalisé Le Chat Botté. Et là, Cendrillon, c’est un western et là je fais le méchant Barbazul, comme ça le Mexicain.
Je me suis amusé aussi, vraiment, c’est un gros travail et puis bah, il y a un beau casting puisqu’il y a Alexandra Lamy, Antoine de Caunes, Michel Boujenah et Yolande Moreau, Isabelle Nanty. Il y a Véronique aussi, Audrey Lamy, magnifique casting et j’espère que le film va cartonner.
– Et puis Philippe, tu viens de recevoir le prix Allociné, au festival Voix d’étoiles 2011, pour l’ensemble de ta carrière et pour ton rôle du policier dans Un Monstre à Paris.
– Oui, l’inspecteur Pâté. Un film qui a bien marché, le film de « Bibo » Bergeron . Alors là, c’était un travail de doublage puisqu’il y avait une version américaine. Belle aventure, en plus j’ai donné un petit coup de main sur la direction à Bibo, très beau film, magnifique film.
Alors, vous savez que quand on reçoit un prix pour l’ensemble de sa carrière, on prend un petit coup de vieux quand même. Quand j’ai reçu le prix, je me suis dit: Oh quand même non !
– Alors, tu viens de dire que tu as donné un petit coup de main, pour la direction, parce que tu diriges également et notamment, c’est toi qui a dirigé la célèbre série 24 heures chrono, qu’est-ce que tu préfères faire Philippe ?
– Je préfère faire l’acteur, parce que c’est plus reposant et puis c’est notre métier, puis on s’amuse. Alors que c’est vrai que la direction, c’est un énorme boulot, parce qu’il y a tout le travail de préparation en amont, le casting des voix et puis on est en échange avec les différentes chaînes qui ont aussi leur mot à dire. Donc, c’est vrai que tout ça, c’est extrêmement compliqué. Il y a beaucoup d’échanges et puis on a la responsabilité malgré tout de la version française, donc c’est un petit peu plus compliqué cette histoire.
– Et puis, tu as une très belle actu avec un court-métrage, écrit et réalisé par Arnaud Demanche, qui s’appelle Being Homer Simpson.
– C’est une belle idée d’Arnaud Demanche parce que quand on s’est connu, il nous a demandé d’intervenir aux Gérard du cinéma pour remettre un prix. On avait remis le prix du petit couple qui se la joue Alain Delon et Romy Schneider mais qui font plutôt penser à une pub de Mon chéri. On s’était connu, on a sympathisé parce que c’est un grand fan, Arnaud, et puis il nous a écrit ce court-métrage. On va bien rigoler !
– Tu vas nous montrer ça ?
– Oui, tout a fait !
– Alors, Philippe, il est temps pour nous de passer à l’impro libre.
Ah papa quelle étais jolie la petite chèvre de Monsieur Seguin. Quelle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officiers, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrés, ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande. C’était presque aussi charmant que le poney de Lisa. Tu te rappelles papa ? Hihihi et puis deux cils caressantes, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l’écuelle, un amour de petite chèvre.
On avait derrière la maison un clos entouré d’aubépines qu’on ait mis la nouvelle pensionnaire.
On l’attacha à un pieu, au plus bel endroit du pré et de temps en temps, on venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et brouta l’herbe de si bon cœur que grand Pa était ravi.
Eh oui, enfin, j’étais ravi et bien en voilà une qui ne s’ennuiera pas chez nous !
– Merci Philippe !