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Amis cinéphiles, réalisateurs en herbe, bonjour.

Nous allons nous pencher sur l’analyse des 5 premières minutes de « la vie rêvée de Walter Mitty ». Ce film de et avec Ben Stiller est une co-production de la Fox, de TSG entertainment et Samuel Goldwyn Films.

Prêt ? Alors dans un premier temps je vous laisse découvrir ce qui suit…


Vous avez vu. Un véritable diagnostic clinique. Walter Mitty, le héros est un peu Monsieur tout le monde, ce serait Mister do aux États-Unis, en France Monsieur Dupont.

Tout commence dans son appartement. Pas de musique, un son d’ambiance urbaine. Et en premier plan : un carnet de compte. La caméra est placée verticalement comme s’il s’agissait d’un banc-titre, vous savez ces caméras placées verticalement sous lesquelles on plaçait des photographies sur un plateau qui bougeait dans différents axes pour faire des mouvements sur les photos. Maintenant ça se fait plus facilement avec un simple scanner mais le principe est le même. Le plan n’est pas suggestif. Le carnet n’est pas vu depuis ses yeux, comme tout ce qui va suivre dans la séquence.

Depuis la cuisine la caméra nous offre un profil pur sans fioriture. Décoration sobre, certainement un célibataire. Puis Walter Mitty de face devant son ordinateur. Tant la cuisine que le salon nous donnent à voir l‘intérieur de quelqu’un qui ne roule pas sur l’or. Profil sur le clavier de l’ordinateur. Puis face visage en plus gros plan, puis banc-titre carnet en plus gros plan, il fait ses comptes. Profil pur. Il n’est pas riche et semble aimer sa mère. Face pure.

Passons aux choses sérieuses. Gros plan de face de l’écran. Il veut, via un site internet, communiquer avec Cheryl qui a dû le séduire sans le savoir elle-même. Profil de Walter. C’est une séquence tout en face et en profil ! Pas d’esthétisme. Insert face écran d’ordinateur, rapides données sur Chéryl. Tiens dons, elle a un chien à 3 pattes ! Ça doit peut-être vouloir dire quelque chose ?

Successions écran et profils de Walter. Face visage Cheryl sur l’écran. Profil clavier. Profil Walter. Il hésite. Donc il est accroché et timide. Face écran, profil clavier. Trop dur ! Il se lève de face, va s’assoir dans le salon. Il devient flou au propre comme au figuré. Au-delà de la zone de profondeur de champ, il s’assied flou, le point restant sur la partie arrière du bord de l’écran, comme si l’écran lui demandait de faire le point en lui et de revenir pour redevenir net. Il revient et est maintenant tout à fait au point, pas l’ombre d’un flou en lui. Sa décision est prise. Gros plan écran. Il va envoyer un clin d’œil. Profil clavier. Il hésite. Face Walter. Il appui. Face Walter. Il se rejette en arrière comme pour mesurer la grandeur de son geste. Face ordinateur. Il regarde l’image de Cheryl. Oups, ça coince. Face Walter. Il va essayer plusieurs fois. Sans succès.

La séquence se termine par un plan en plongée pure. Un genre de banc-titre à l’échelle de la pièce. Il ferme l’ordinateur, sa porte et prend le couloir de sortie de l’immeuble. Début musique. Ce monsieur semble trop petit dans ce monde. Fragile, perdu au milieu de nulle part dans la cité, invisible aux autres. Dur d’avoir des sentiments dans ce monde là. N’est-ce pas monsieur Walter.

Dans la gare, seul sur un banc face pure, plan large. Puis plan plus serré, profil. Face. Problème Walter n’a pas rempli toute les cases… Alors il va falloir se surpasser. Écoutez au loin. Écoutez. UN CHIEN ABOIE. Celui de Cheryl peut-être ? Il va faire face à son destin. Si sa vie n’est pas terrible autant la rêver non ? Walter attention !!! Oups. Retour à la réalité. Plan de face. Il a laissé passer un train. Laissera-t-il passer sa vie ? Pas certain car parfois on se laisse rattraper par ses rêves.

Voilà un bien joli petit film qui nous démontre l’importance de l’écriture et la façon dont on peut définir la personnalité d’un héros et installer une histoire en peu de mots et quelques images savamment simples et réfléchies.

Voilà, c’est fini.

Amis cinéphiles, réalisateurs en herbe, je vous souhaite une lumineuse journée dans les salles obscures.

À bientôt.

2 Comments

  • Stephane dit :

    Bonjour.
    Fais du théâtre et le fait que tu sois jeune peut intéresser.
    Il n’y a pas beaucoup d’enfants sur le marché du doublage.
    Ca ne signifie pas qu’en tant qu’adulte tu pourras continuer.
    Pour essayer, il faut apprendre à jouer, à être comédien.

  • Imitateur débutant dit :

    Salut je suis un imitateur débutant je sais faire la voix de Stitch et une voix d’idiot j’aimerais bien faire une voix d’un dessin animé mais j’ai 11 ans j’espère que sa ne dérange pas trop .

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